Les entreprises sont de plus en plus enclines à acheter des produits « Made in France ».
De plus en plus d’entreprises françaises se montrent sensibles à l’achat de produits « Made in France », selon une étude du cabinet Agile Buyer et du Conseil national des achats sur les relations entre les clients et les fournisseurs publiée mardi.
« Le Made in France (ou l’achat local) est considéré par une majorité d’acheteurs (53%) comme un critère d’attribution du business » en 2019, explique l’étude.
« Non seulement ce pourcentage passe pour la première fois au-dessus de la barre des 50% depuis qu’il est mesuré, mais il progresse également de manière constante: uniquement 31% en 2017 et 43% en 2018 », précise Olivier Wajnsztok, directeur associé de AgileBuyer.
Pour expliquer cette évolution, l’étude invoque « un certain changement de mentalité » chez les acheteurs. « Totalement incongrue il y a peine quelques années, l’idée d’avoir des critères d’attribution du business en rapport avec le +Made in France+ a fait son chemin », souligne l’enquête, ajoutant qu’il ne faut pas y voir « un patriotisme exarcerbé».
Cette tendance varie toutefois selon les secteurs. Dans l’hôtellerie et la restauration ainsi que dans la mode ou le luxe -des secteurs où l’achat local est devenu une « marque de fabrique » respectivement 78% et 64% des acheteurs favorisent des produits fabriqués dans l’Hexagone.
Dans des branches où la production est internationalisée, un produit fabriqué en France n’est pas un critère de sélection d’un fournisseur. Ainsi, le niveau tombe à 32% dans l’automobile.
Côté prix, seulement 10% des acheteurs estiment que le « Made in France » est une contrainte car cela reviendrait « selon eux, à acheter plus cher », ajoute le document.
L’étude révèle également que la réduction des coûts restera pour 75% des personnes interrogées le premier objectif pour l’année 2019, un résultat qui augmente de 3 points par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation « traduit tout de même une inquiétude des directions des achats pour 2019, dans un contexte politique et économique, aussi bien au niveau international que national, plus tendu qu’en 2018 », souligne Olivier Wajnsztok. En effet, « un certain nombre d’organisations ont d’ores et déjà anticipé un ralentissement économique et donc des réductions de coûts à venir ».
Là encore, l’intérêt varie en fonction des secteurs. En effet, « les entreprises industrielles sont davantage portées sur cet objectif que les entreprises de services », estime l’enquête.
Cette étude a été réalisée auprès de 692 professionnels des achats à partir d’un questionnaire en ligne, du 19 novembre au 30 novembre 2018.
Source: le Journal du Luxe
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